Nous sommes tous à le savoir, le
Sénégalais lambda aime se faufiler dans le bamboula événementiel.
A l’approche
du mois de Ramadan, dans les quartiers les plus neutres comme les plus populaires,
on voit des associations et mouvements de jeunes aux statuts douteux (souvent
créés à la va-vite) s’arroger le fardeau d’acte de bienfaisance ou d’assistance
aux démunis.
« Nous œuvrons pour
DIEU » disent-ils (parce qu’une lutte au nom de la foi paraît toujours la
preuve évident d’une certaine grandeur). Sauf qui œuvre pour DIEU œuvre pour sa
propre personne. Et donc avec ses propres moyens. Nous sommes exposés aux
nombreuses sollicitations matérielles et
surtout financières sauf qu’ici aux alentours cette aide financière devient
forcée, quasiment une obligation si l’on ne veut pas se voir confisquer ses
récompenses de jeun.
Serigne Touba nous a appris en 3
étapes l’aisance d’une vie ici-bas et dans l’au-delà : Le Travail –
L’Amour – L’aumône (Khidma-Houb-Hadîya). Sauf qu’ici il ne s’agit pas de
l’aumône se reposant sur l’aide d’autrui mais bien évidemment sur le fruit du
dur labeur. Qui n’a pas l’Amour du don ne pourra pas donner et qui n’a pas quoi
donner ne pourra non plus avoir l’Amour du don jusqu’à procéder au don
lui-même.
Et donc je ne comprends pas la
véritable raison qui justifierait l’appel à une « participation
forcée » aux actes de bienfaisance pendant le mois de Ramadan. Je
m’adresse donc solennellement par cette présente aux « Présidents et
Directeurs » de ces associations qu’il faut d’abord financer leurs
mouvements sur fonds propres avant de pouvoir solliciter d’autres. Et si vous
avez des membres actifs, le bureau n’a qu’à cotiser pour le financement des
activités. Mais n’empêche qu’il y aura toujours des personnes bienveillantes
qui n’hésiteront pas à frapper à vos portes pour contribuer.
Mais de grâce ne leur imposer
aucune règle de conduite. Que mes amis qui y sont (j’en ai énormément) me
pardonnent.
abdoukhadre2011@gmail.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire