La conscience collective morale ou le fardeau moral singulier guide nos pas d’Hommes. Ne devrons-nous pas remercier le ciel de nous avoir dotés de la conscience morale ? Des actes d’adoration et d’inclination seraient-ils en voie de disparition face à l’armature de la morale ? 

 Force nous est d’y subir et force est de croire que l’Homme en général n’inscrit plus dans son agenda la responsabilité morale. Notre soif au pouvoir, notre goulûment du magot et du succès, notre aisance matérielle comme spirituelle constituent une embûche inouïe face à tout désir de pénétration de la responsabilité morale. 

La responsabilité morale a ses secrets que le secret ignore. Nos politiques et nos intellectuels ont délaissé la pensée et l’intégrité pour s’adonner à un jeu dangereux de langue de bois et de processus démagogique.

Ne devrons-nous pas nous imposer la responsabilité morale pour le meilleur et pour le pire ? J’acquiescerai toute affirmation, aussi complexe soit-elle, pourvu qu’elle soit en phase de vertu avec la responsabilité morale. Il n’y a que la morale humainement responsable qui peut pénétrer le secret des dieux et rendre ce qui est légal légitime et ce qui est légitime légal. Le sujet face à son cheminement intellectuel comme farfelu doit pouvoir détecter sa part de responsabilité morale.

Quand une loi légiférée vous donne tout c’est parce qu’elle peut tout retirer. Un ministre se voyant propulsé au sommet de l’Etat avec tous les privilèges doit faire de la responsabilité morale son compagne. Face à tout un peuple, toute une nation, le ministre doit rendre compte, éclaircir le peuple ou rendre le tablier tout simplement pour être quitte avec sa conscience morale.

Il arrive dans le temps que le sujet se fige dans sa forme et qu’il oublie l’essence et le lourd fardeau au profit de ses avantages et privilèges. L’individu moralement responsable en se souciant de la cohésion et de l’harmonie sociale considère plus la loi morale et non la loi légitime ou celle légale. Non pas parce que ces dernières ne valent plus rien mais tout simplement parce que la conscience morale et celle de préserver son intégrité priment sur tout.

Notre société est tellement complexe que l’on a définitivement rangé la notion de morale dans les tiroirs. La responsabilité morale est trop pesante pour être mise en parfaite cohabitation avec l’ego humain, soit l’individu décide de satisfaire ce dernier et délaisser la loi morale (ce qui est catastrophique et c’est ce qui se fait en général), soit il reste avec son intégrité et sa conscience morale (ce qui est très rare mais c’est uniquement par ce chemin qu’on peut acquérir la vertu).

Quoi qu’il soit, nous devons satisfaire la commande de la responsabilité morale.  

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