mercredi 17 septembre 2014

Ces névroses qui nous sont communes



Le Sénégal ne se développera jamais avec ce niveau de culture régressive. On tire vers le bas, on nivelle vers le bas. Les choses ne sont pas roses en terme de développement et on semble signer une inclination envers le diable. D’aucuns lui tirent la queue, d’autres réclament qu’ils ne l’ont même pas vu pour lui tirer le cordon. On s’installe dans une psychose chaotique, le Sénégalais ne veut pas avancer, il a peur de regarder vers l’avenir. Ce sentiment de corrosion sempiternelle nous anime. 

Figurez-vous, le mental est analogue à une bassine d’eau, elle doit se poser pour que la boue se repose pour permettre à l’eau de redevenir claire. Les mentalités doivent évoluer, « Les esprits ont besoin d’être des esprits » dixit Blaise Pascal. Figurez-vous, j’étais au camp Gérémy, Sénégal, Dakar, un point notoire à qui veut l’entendre pour remarquer la souffrance éloquente des étudiants des écoles privées du Sénégal, un point phare pour le retrait des bourses avec comme gage la carte d’identité nationale. Comme pour célébrer la tradition, j’y venais pour réitérer ma soif d’embrasser l’argent liquidé de manière liquide.

À peine, ce zone de confort rassurant, les étudiants se meuvent et se faufilèrent en abeille comme en fourmis. Je rentrais à bras droit, posture ouverte, corps élancé et recommandé. Je dominais mon espace et mon territoire, je me voyais embauché, la triste nouvelle régnait sur place. Hélas pourtant, je ne remarquais rien, j’étais zen. Je me dirige vers qui de droit, je serre la main à un Sir, il semble être le maître des lieux et le médicament dont tout le monde désirait prendre pour se soigner de goulûment d’argent. Oui ! Il est l’homme de la situation, le remède absolu, l’homme des plus sombres ténèbres des bourses parce que pouvant être là où personne ne peut être pour décanter ainsi une situation quelconque en besogne et menaçant son intérêt et sa survie.

L’homme sentirait une menace en moi, parce que la loi relative le prouvait. Ce désir ardent de colonisation l’embêtait. Il voulait conquérir mon espace intime et spécial. Oui, en homme de vision, je comprenais, ce que je ne comprenais pas c’est pour quelle raison ? La discussion est engagée : 

- Je voudrai faire une vérification pour mon compte si le virement a été fait. 

– Oui donne-moi ta carte d’identité nationale, je le réglerai pour toi. 

– Oui merci monsieur. 

– Allez avant ça, va m’acheter de la cigarette et tu viens on règle ça mon ami. 

L’homme d’une armature adorable aux fillettes du quartier, ce mastodonte au cœur pinçant à la cigarette à cause de son attachement, ce gaillard au mental saillant négativement se voyait tout juste écrasé, par quoi ? Par ma solide et ferme réponse : 

- Je ne suis pas là pour acheter du cigare ou de la cigarette.

– Hé ? Tu sais à qui tu t’adresses, je suis l’unique et seule personne qui est ici, je règle tout en même temps et j’arrange les choses. Tu me demandes un service de vérification et moi je te demande un service, tu me révoques. 

– Ne soyez pas surpris, monsieur, d’un tel acte. L’instrument ne vaut que par son usage et c’est là que je ne peux manquer de nourrir quelques regrets. Monsieur, laissez-moi vous dire que vous êtes payés pour ça, je ne suis pas là pour faire le mendiant ni pour réclamer comme un non-ayant-droit, mais j’impose à ce que mes privilèges et droits soient respectés.

Le Monsieur est surpris par un haut passage à niveau deux, il est ébouriffé de partout. Il rétorqua : 

- Toutes ces personnes me connaissent parce que c’est moi qui suis seul ici et je règle les problèmes sans problèmes, donc pliez-vous à mon désir pour que les choses se passent comme prévu. 

– Monsieur laissez-moi vous dire encore, que je ne suis pas ici pour assister à un défilé d’une quête de notoriété ni pour que l’on vocifère et peste sur moi des menaces et injures. Sachiez que vous n’ébranlez et vous n’intimidez personne, assis dans votre coin, parce que c’est là que réside l’intérêt de la nation. Le monsieur me prend hors-antenne et me fait part de sa tristesse profonde de blagues ratées, de sentiment de gai savoir et de désespoir joyeux. Il me dit : 

- Tu es le fils de qui ? Je pense que tu fais partie de ceux qui ont des bras longs. 

– Sauf votre respect Sir, laissez-moi vous dire que je ne connais pas ce terme, les seuls bras dont je suis conscient de leur existence, c’est ceux que DIEU, le Tout Puissant a voulu bien, de par Sa Miséricorde, me léguer et je pense qu’à mon humble avis, ces bras sont moyens et parfaitement équilibrés. 

La foule, sous le témoin d’une guerre féroce, entre le petit étudiant de rien du tout et le puissant maître des terrains et des dossiers, semblait être à bouché bée du fait d’une telle réaction suscitée de ma part, cette bravoure tenace la séduisait comme le vent qui fait pousser les fruits et fait tomber les voiles. Le monsieur dit : 

- Ok, donnes-moi ta carte d’identité, je rentre vérifier le problème et je reviens de ces pas.

Il ressort avec le résultat, mais entre-temps, je me suis fait des amis, des personnes voulant me faire comprendre qu’elles étaient fières de ma réaction et qu’elles ne pouvaient rien faire à cela si elles étaient à ma place. On bavardait parce qu’elles ont vues qu’un "Jack Bauer" réel était sous leurs yeux, contentes et fières de ce sentiment de refus et de vengeance que j’avais en moi.

Finalement, le maître des places, de l’entrée et de la sortie arriva, il me donna l’information que je voulut savoir ainsi que ma carte, ce qui fut un sentiment de plaisir parce réalisant ce que je voulais et sans une force ou une pression de quelle que nature que ce soit, sans une vérité extérieure.

Pour conclure, tout comme je l’ai fait, vous pouvez aussi le faire. Un sentiment est partagé, il est utile. Le pays ne se développera jamais avec de telles pratiques relatives à la corruption et à la concussion sous toutes ses formes récurrentes. Un homme doit rester un homme car un lion qui imite un lion devient un singe. Ce pays croit en vous jeunes, il faut se retrousser les manches et faire de telle sorte que ces pratiques se répandent, promouvoir les hommes intègres pour notre survie.

KANT, dans ses Fondements de la métaphysique des mœurs,  « Une personne raisonnable doit incarner la loi en elle-même »

abdoukhadre2011@gmail.com 

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