« Assumons Notre Temps, Ma Génération Rêve
Africain », deuxième ouvrage de Thierno Souleymane Diop Niang
(après Lumières de la Renaissance, recueil de poésie paru aux
Editions Diasporas noires en Octobre 2011), Juriste de formation et Chroniqueur
au magazine FAA (Femme d’Afrique et d’Ailleurs).
C’est un essai que l’auteur nous sert, une pure réflexion sur
le devenir du continent Africain. « Une réflexion sur le développement du
continent par un jeune » dixit-il. Un livre sans complaisance qui fait un
état des lieux et propose des solutions, des pistes exploitables pour nous
sortir de l’ornière. Ecrit d’une manière limpide, un rythme en cadence, un
vocabulaire riche qui montre le niveau de l’auteur en langue française. Hé oui,
il n’embrasse pas ces types d’ouvrages où l’on se sentirait tellement offusqué
après lecture qu’on perdrait le goût et l’envie d’en lire un autre.
Préfacé par l’ancien Président de la république du Sénégal et
ancien Secrétaire Général de la francophonie Abdou Diouf, il s’étend sur 100
pages. A l’ordre de Frantz Anon « Chaque génération doit dans une relative
opacité, découvrir sa mission, la remplir où la trahir », Thierno semble
adhérer à cela d’où le rappel sans cesse du Président dans sa préface, « Vous
avez en vous tout le rêve, la volonté et la fougue de la jeunesse. Car
désormais, après vos aînés, c’est à vous qu’il appartient de bâtir l’Afrique conformément
à vos rêves, de la faire grandir à l’aune de vos espérances, bref de la faire
vivre. »
L’auteur commence tout d’abord par faire l’état des lieux, une
« Phase de contestation ». Des critiques et un regard dur porté sur
le continent africain, ses fléaux, ses misères, ses amalgames, ses tares d’une
seconde nature. Bref, une déréliction, en s’y confinant, quant à une idée de
développement. Dans un songe profond, Thierno montre et partage son rêve d’une
Afrique meilleure et saine se reposant ainsi sous une berge et racontant leur
expérience d’un sous-développement, l’oubli total de la longue galère « L’opulence
souffle, le Continent berceau a repris le témoin de la puissance ».
Comme
un fanatique religieux ou un philosophe bien éveillé, il se détache de la
réalité pour appréhender les noumènes, dans le cercle intime de Dieu, il se
pose des questions d’ordre divin, pourquoi ce sous-développement ?
Pourquoi Dieu nous a-t-il créés ainsi ? « Lui l’Architecte qui a su
bâtir vertueusement ce cosmos, ne peut-il pas pacifier nos êtres ? Il se
dresse sur son Trône, nous observant sous l’étreinte des épreuves. Nous fait-li
parvenir des signes ? » Oui je répondrai car tout est enfin signe. Il
faut se lever et partir à la quête de sa propre vertu. « Yalla Yalla bay
sa toole / Chacun pour soi, Dieu
pour tous en wolof ». Et n’est-ce pas Dieu confia à Adam « Tu
travailleras à la sueur de ton front » ?
L’auteur fustige le programme scolaire plus qu’Européen en
Afrique. En Europe par exemple, au moment où l’on passerait plus de temps à
enseigner les vertus et les pratiques de Napoléon et Shakespeare, ici on perd
du temps à explorer d’autres mirages pour les copier systématiquement. On
regarde et étudie mère Afrique à travers des lunettes étrangères. « On
ignore ces illustres hommes comme Thierno Bokar » ou Thierno Souleymane
Baal par exemple. On est indépendant certes mais libre sous le linceul de l’assimilation.
C’est pour rejoindre l’auteur quand il évoque ce passé douloureux du partage du
gâteau africain, les accords ratissés lors de la conférence de Berlin. La
division de l’Afrique, sa honte, sa scission.
Le rêve africain n’est plus à crier haut et fort. Nombreux
sont les précurseurs appelés révolutionnaires qui se sont fait assassinés ou
lynchés pour la bonne et simple raison d’une bienveillance absolue visant à
unir le continent et à éveiller les jeunes pour un avenir meilleur. Il nous
appartient nous autres, comme le dit l’auteur « de ne pas prôner un
clonage de ces grands hommes ». La meilleure façon d’aider ce continent
est d’arrêter effectivement de lui crier son amour, il n’a plus besoin de cela.
Une autre partie découverte et qui est très intéressante, une
« Phase de solution ». Ce serait absurde de s’en limiter qu’aux
problèmes de ce continent. Ne serait-il pas un sentiment utopique si cela se
produisait car n’ayant pas du tout des pistes de développement dans le court
terme. Une sorte de poème d’ouverture comme dans la première partie « Au
bout des efforts… La Quille ». Ce sont ces petits joyaux qui nous poussent
à aller de l’avant, après la phase de contestation, place maintenant au
concret, la solution. J’épouse intégralement l’opinion de l’auteur dans cette
partie, il nous faut un ancrage culturel dès le départ. Ce qui ennuie ce
continent, c’est son aliénation culturelle, plus particulièrement sa perte d’identité.
Mobutu, dictateur avéré « l’identité c’est être ce qu’on
est et non pas ce que les autres voudraient qu’on soit » On doit s’extirper
de ces machins de chaînes qui nous empêchent de respirer. « Nous devons
nous extirper, de ces ghettos de pensées d’ordre ethnique, religieux qui
cassent notre désir commun de vie commun » dixit-il. Si vous voyez très
bien, le système sociétal africain est cadenassé de telle sorte que rien ne va,
ni ne vient, au nom d’une telle religion, d’une telle secte ou d’une telle
ethnie. Nous créons des barrières et des freins entre nos communautés sans s’en
rendre compte, on tue au nom de sa religion et on se glorifie de ses principes
aveugles sans en connaître un. On méprise l’autre partie d’une communauté en s’autoproclamant
la meilleure. Au nom de quoi ?
L’enracinement comme le prédisent certains commencerait d’abord
par reconnaître en nous les faiblesses bien humaines qui nous sont communes. Thierno
Niang évoque que de la même sorte que la Jamaique s’est ouverte au monde, des
voix mélodieuses de Myriam Makéba pourraient nous servir de fusil d’épaule. Alors
qu’attendons-nous ? Il faut que toutes les étoiles qui se situent au-dessus
de l’Afrique appartiennent à l’Afrique, les fils doivent s’en inspirer ! « L’autre
grosse épine, c’est la gestion du temps ». L’Africain a réussi à imposer à
l’univers son temps et son propre espace. L’horloger africain est une nouvelle
filière enseignée dans les universités. Comprenez-le une bonne fois pour
toutes, pas de rigueur dans la fixation de l’heure et dans la gestion du temps.
« C’est un exercice auquel nous sommes les meilleurs derrière » dixit
Thierno. Je me dis tout le temps par la force des choses qui si la gestion de l’heure
était un sommet, l’Afrique ferait partie du groupe G5 des retardataires. « L’essentiel
dans votre vie est finalement votre Temps » soyez-en conscients !
Idem pour la procrastination, l’auteur la compare à une culture du renoncement.
L’autre partie essentielle des solutions, l’éducation. Pour
une nation saine et efficace pour faire face aux défis futurs, il faut
nécessairement l’apport de l’éducation. C’est la raison pour laquelle Nelson
Mandela disait « Education is the most powerful weapon that you can use to
change the world » Autrement dit, l’éducation est l’arme la plus puissante
qui puisse exister pour changer le monde ». Thierno Niang, propulse ses
idées pour peut-être une anticipation de l’ère numérique qui doit être
accompagnée nécessairement par des esprits bien formés, bien solides. « Faire
un bon décisif pour l’Afrique, reviendrait à générer une intense révolution numérique
afin de profiter des immenses potentialités de la recherche, du génie humain. »
L’autre partie la plus intéressante du livre est celle
attribuée à « Un leadership politique ». Si ce continent en est
aujourd’hui là, c’est parce que nos hommes politiques ont raté la coche (au
féminin) dès le début. Tous ces malheurs que subit l’Afrique, ce marasme
économique, ces crimes, cette soif du pouvoir sont simplement dus à nos leaders
mauvais que j’appellerai moi, des « politiciens à perte de vitesse ».
Le bébé doit refuser d’être éternellement tété. Nous sommes
exposés, virales et vulnérables à cause d’une mauvaise culture de leadership. Des
programmes qui nous sont imposés vont anéantir à jamais ce rêve d’une jeunesse
prête à relever le défi. « Ce continent, s’est affirmé au port de
programmes de BM, s’est fié aux indicateurs du FMI pour atteindre le
développement » dit Thierno. Et depuis quand d’ailleurs la population à la
base certifie et approuve les chiffres tant énoncés dans les chaînes de
télévision. Cela me rappelle un propos pertinent du Professeur Felwine Sarr
sous sa casquette d’Economiste « Dire qu’il y a le taux de PIB qui est de
45 % ne relève d’aucune forme d’analyse, ce qui est beaucoup plus important c’est
de savoir comment ses 45 % sont distribués à la base ». Tous ces
organismes, ces ONG, ces programmes ne nous apportent rien. Bien au contraire c’est
une des ficelles de domination de ce continent. Nous serons ancrés à perpétuité
dans la misère, dans le marasme économique tant que ces programmes nous seront
soumis. Et depuis quand « le PAM a-t-il nourri la somalie ? Le
FAO a-t-il récolté les fruits d’essor des intrants qu’il a semés ? »
Les partenariats et accords économiques nous encerclent et nous brûlent à
petits feux. Nos dirigeants pointent du doigt leur poche cousue au lieu et
place d’une forte majorité populaire.
Néanmoins, le sens un peu sceptique que j’ai c’est quand
Thierno s’adresse à l’économie et aux Etats. « Pourtant l’urgence à mon
humble avis, ce n’est pas les Etats-Unis d’Afrique, mais plutôt mettre l’accent
sur une intégration économique. Nous n’avons pas besoin de déceler des atomes
crochus entre nous. Je ne suis pas d’accord d’un côté pour une priorisation d’une
intégration économique au détriment d’une liberté de circulation et d’échange
libre. Et d’ailleurs comment peut-on parler d’une liberté économique si les
personnes concernées ne parlent pas la même langue, ne s’échangent pas de
cultures, de coordonnent ni ne communiquent. Le cas de la maladie à virus Ebola
en est une illustration parfaite, une vague de ravages extraordinaire suivie d’une
fermeture des frontières. La Mauritanie avait fermé ses frontières au Sénégal
et ce dernier l’avait fait également à la Guinée. Que s’en est-il suivi ?
Des ressources, des nourritures et des marchandises bloquées à l’entrée des
pays concernés engendrant ainsi des pertes de plusieurs millions de Francs CFA.
La faute est tout de suite incombée à la liberté de
circulation des biens et des personnes. On n’en arriverait pas à ce niveau s’il
existerait une coopération visant à l’ouverture définitive des frontières et Ebola
serait le cadet de nos soucis. Alors, promouvoir l’ouverture des frontières, la
libre circulation des personnes et des biens demeure le premier fardeau pour un
continent fort. Ensuite logiquement peut survenir l’intégration économique. Lui-même
le réconforte en disant « Ce n’est plus normal que faire le trajet Dakar-Paris
soit plus aisé, que quitter Dakar pour Douala. Les conventions signées, les
traités, pour la libre circulation des personnes, des biens sont à rendre
effectifs. Voilà la première brique à poser. »
L’auteur tire à boulets rouges sur les autorités luxueuses à qui,
leurs voyages coûtent des centaines de billets de banques au contribuable. Au
lieu et place de visites et de proximité en jet privé, mieux vaut rediriger ces
grosses mallettes ailleurs, par exemple dans la construction d’hôpitaux pour
assister ces milliers de femmes qui meurent du cancer du col de l’utérus ou
bien construire des infrastructures de dernières générations.
L’auteur prône aussi une autonomie alimentaire en passant par
l’agriculture. Il faut ici et maintenant produire ce que nous consommons et consommer
ce que nous produisons pour rompre les liens de la dépendance. Thomas Sankara
nous avait avertis « Il est très normal que celui qui vous donne à manger
vous dicte ses propres lois ». Thierno approfondit cette thèse en
dirigeant la flèche sur une agriculture 2.0. « Si on aspire à une économique
compétitive, il faut assurer, une autosuffisance alimentaire, une société
agricole suppose de déployer de très gros moyens. » Il faut que l’on donne
à nos cultivateurs les moyens qu’il faut pour élargir la production agricole.
Nous ne devons plus brouter que là où nous sommes attachés pour une simple et
bonne raison que nous sommes attachés. L’année africaine doit être une année
complétement agricole. Cultiver lors de la saison sèche comme pluvieuse.
Déployer les gros moyens pour assurer de manière efficace et totale notre
autosuffisance alimentaire.
« L’informel demeure le bras séculier de notre économie….
On doit dépasser ce cap » Dépassant ce cap ne signifierait pas comme le
dit Thierno à supprimer ou nuire ce secteur, à mon avis, faire de l’informel un
secteur formel demeure le fardeau aujourd’hui car il compose la majorité de
notre secteur d’activité à vocation économique. Et pour cela, un facteur clé, l’entreprenariat
comme le suggère l’auteur, « L’entreprenariat, un Moteur » Si la
Chine, l’Inde ou le Brésil se sont développés très rapidement en ayant réussi à
implanter leur modèle un peu partout dans le monde, c’est parce qu’ils ont su « armer
les minorités », les PME et PE. Il est de l’essor de nos dirigeants d’armer
et d’appuyer les startups.
L’autre problème phare et qui nous désigne nous autres, c’est
l’information et les informations. Nombreux sont ceux qui ne suivent pas l’information,
ne le décryptent pas et n’ont pas une culture critique vis-à-vis des médias. Pourquoi
accepterons-nous ce complexe austère de regarder France 24 en délaissant Africa
24 ou TFM ? Pourquoi ? Comme le dit Thierno « Trop souvent, on
constate que des milliers d’Africains sont éclairés sur des évènements qui se
déroulent sur le Continent via des médias étrangers qui taillent sur mesure les
informations pour nous les balancer comme des sucettes à déguster en silence. »
C’est dû peut-être à un manque de professionnalisme d’une part de nos chaînes
de télévision en n’étant fainéant d’envoyer un reporter sur place et d’une
autre part l’absence complète et totale d’une grille de programmes mesurés et
synthétisés par rapport à un recoupement selon notre culture.
L’auteur met en exergue aussi cette bombe jeune africaine. La
jeunesse aujourd’hui est saine, bien cultivée et prêt à relever tous les défis
qui incombent ce continent. Elle n’a rien à perdre car n’ayant rien à gagner. Appuyer
par Internet, cette toile qui n’a pas de limites, elle est prête à en découdre
avec tout dirigeant qui épouse cette culture de s’agripper ad vitam aeternam au
pouvoir. Les jeunes communiquent, créent des échanges sur des sujets complexes
sur Internet que même les dirigeants ont du mal à contrôler. Ces derniers ont d’ailleurs
bien compris le message en utilisant la toile à bon escient, créer des pages
pour être à l’écoute de leur jeunesse.
Le dernier chapitre de ce livre se cadenasse sur le rêve
évolutif. « Rêv’évolution » comme le suggère l’auteur. N’est-ce pas de
dire « rêver c’est bien, mais se réveiller et l’accomplir c’est encore beaucoup
mieux. » Cette jeunesse a compris, « Nous sommes réveillés,
conscients que notre Terre est la nouvelle Prairie du développement. »
L’auteur termine en disant « la roue tourne toujours. Le
cirque prend fin. Assumons l’ouverture d’un autre cycle de temps, le Rêve est
permis, il hante toute une génération d’Africains. Vive l’Afrique. Le 21e
siècle est nôtre… Je reste naïvement cramponné à ce Rêve »
En espérant qu’il devienne réalité, vous pouvez vous procurer
l’ouvrage à la librairie Athena sis à la place du souvenir africain à 10 000
Fcfa. Bon vent à l’auteur.
abdoukhadre2011@gmail.com
Instructif!
RépondreSupprimerMerci
SupprimerJe dois dire que je suis ému. Lorsque des gens aussi jeunes portent toutes leur réflexion au devenir de leur pays, de leur continent.
RépondreSupprimerJe ne puis avancer loin sachant que je n'ai pas encore lu l'ouvrage, dans sa totalité, qui me semble être convaincant et plein d'enseignement. J'espère le lire bientôt.
Au demeurant, Mbacké, comme je me suis basé de ton critique, et l'auteur de l'oeuvre, vous avez touché là où le mal est plus présent et pressant. Moi, ce qui m'importe le plus, c'est le facteur temps. Je pense que tout notre problème est que nous n'avions pas su, depuis le début, optimiser notre temps. Nous nous attardons sur des détails sans même nous en rendre compte. Oui, nous n'avons jamais, jamais pris les choses au sérieux.
Le problème peut se situer aussi en nos personnes. J'ai l'impression qui finit par être une conviction que tant que nos personnes ne sont pas réformées, nous ne bougerons d'un iota. Il y en a eu des plans, des programmes, des projets de grandes envergures, mais toujours, ces systèmes toisent au sommet de leur état poétique.Action 0. Je me dis souvent qu'il ne doit même plus avoir de fêtes, de jours fériés, de week-end au Sénégal surtout. On aime célébrer et non travailler. Paresse, nonchalance, désintéressement et je-m'en-foutisme, une palette polychrome de mauvaises habitudes qui nous terrorisent, nous retiennent. Le politologue Babacar Justin Ndiaye disait que "les mauvaises habitudes ont la peau dure" certes, mais cela ne doit nullement être un alibi pour ne point réagir. Nous devons ouvrir nos horizons, sortir de nos cloisonnements, essayer de nous défaire et de nous refaire.On nous parle de développement personnel à l'école, je dis chiche! Nous ne devrions même pas attendre les "autres" nous apporter des "modèles envieux de personnes". Le Sénégal est un pays majoritairement musulman, notre besoin de référence et d'influence positive devrait trouver son répondant dans notre carnet d'adresse ô combien! riche en hommes de vertu et de qualité pour affronter cette vie, réussir dans ses projets, adopter une personnalité indemne de tout caprice. On pouvait aussi apprendre, à prendre, du prophète Mohamed (SAWS) comment saluer?,comment sourire?, comment vivre et vivre avec l'autre?, comment réussir?, comment s'estimer sans verser dans le narcissisme ou être manichéen? Bref répondre à beaucoup de comment?
Je termine pour renouveler mon estime et ma fierté à vous les jeunes qui avez la tête sur les épaules, j'apprends beaucoup de vous. Je vous souhaite une bonne continuation.
Ô merci infiniment mon ami ! Tu as tout résumé. Tares & solutions à la fois. Toujours un plaisir de te lire. Take Care...
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