C’est sans doute l’un des ouvrages phares de Paulo Coelho. Il
a marqué plusieurs générations. Traduit du portugais (Brésil) par Françoise
Marchand Sauvagnargues, il est encore réédité et publié aux éditions Flammarion
en 2013.
Alors que les croisés sont aux portes de la ville, les
habitants de Jérusalem se pressent autour d’un homme mystérieux connu sous le
nom du Copte pour entendre ses derniers enseignements. La foule, composée de
chrétiens, de juifs et de musulmans qui vivaient jusqu’alors en parfaite
harmonie, s’apprête à livrer combat et la défaite semble imminente.
Loin de toute stratégie guerrière, c’est une véritable leçon
de vie qui leur est dispensée. Le Manuscrit retrouvé est une invitation à
repenser notre humanité qui pose une question d’une brûlante actualité :
quelles valeurs subsistent lorsque tout a été détruit ? Paulo Coelho est
l’un des écrivains les plus influents de notre époque. Ses multiples voyages et
expériences de la vie font sans doute la richesse immense que détiennent ses
livres.
Ce livre est une quête de soi perdue dans le désert de la vie
quotidienne et humaine. La connaissance de nous-mêmes et de la réalité n’est
rien d’autre que ce qui nous aide à vivre et à affronter les défis de la vie
quotidienne et non pas la vérité absolue sur la vie et sur la mort. Le voisin
Jakob voulant savoir ce qu’est la défaite, se contenta d’une réponse plus que
symbolique. La défaite est un cycle de la vie. Il n’y a ni victoire ni défaite,
il y a juste un mouvement. Depuis qu’on aime et qu’on est rejeté, on a pourtant
compris que cela n’avait pas tué notre faculté d’aimer. Hélas, ce qui vaut pour
l’amour vaut aussi pour la guerre. On est appelé à chuter un jour, mais le plus
important c’est de ne pas rester accroché au sol.
Le marchand qui s’est tu par étonnement, demande au Copte de
décrire les défaites. Cela doit être un souvenir. Bien au contraire comme le
pensent certains, la défaite n’est pas l’acte d’abandon et d’échec, celui de
perdre. La vraie défaite n’est rien d’autre que le reflet d’un sentiment
d’invincibilité. Ceux qui n’échouent pas sont au cœur de la défaite. Cette
défaite prend fin lorsque nous décidons que notre vie nous appartient et que
c’est le moment de rompre avec les vieilles méthodes de pensées et d’agir. Autrement
dit : s’engager dans un nouveau combat. « L’échec n’est pas une fin
en soi, c’est un choix de vie » dixit Coelho.
Une jeune fille qui était sur le point de se marier demanda
au Copte de lui parler de la solitude. Cette ennemie redoutable des humains. En
effet sans la solitude, on ne peut comprendre la vraie nature de l’Amour, c’est
dans les moments de solitude que l’on peut apprécier ou détester ces choses qui
nous entourent, et ainsi connaître leurs vraies valeurs. Ne vous plaignez pas
d’être seul face aux coups de fouet de l’Amour, cela sculpte aussi votre sensation
une fois perdue. L’Amour a aussi besoin de repos ! « La solitude est
une bénédiction » Et retenez que dans les moments les plus importants de
notre vie, nous serons toujours seuls. La naissance et la mort. La création
d’une œuvre et le polissement de l’âme. Le travail intellectuel. La solitude
finalement, est une extrême forme de liberté ! « L’Amour est la
condition divine, la solitude est la condition humaine »
Un garçon qui avait été choisi pour partir déchira ses
vêtements et juge qu’il n’est pas apte au combat. Comme vous et moi, cela nous
est arrivé à maintes reprises. Nous nous sommes sentis inutiles en un moment
donné de notre existence. L’idée est de ne pas être utile mais de donner le
meilleur de soi, ce pour quoi nous retrouvons notre raison de vivre. La fleur
ne se sentira pas inutile de reproduire tout le temps des fleurs, parce que
c’est sa raison de vivre : reproduire d’autres fleurs. Nous ne devons pas
chercher à être utiles, mais à mener une vie intéressante à servant d’exemple
aux autres !
Almira, couturière regrette de ne pas partir tôt pour
l’Egypte en ayant toujours cette peur accrochée à son cou, celle de changer. Tout
le monde a des rêves mais personne ne veut transformer le tien en réalité.
C’est en cela que nous rencontrons finalement, la peur de passer à l’action, la
peur de changer. A partir de là, tout est perdu d’avance. On cède à la gâchette
de l’échec. « Rêver n’implique aucun risque » Tout le monde en a le
droit. « Le danger, c’est de vouloir transformer les rêves en
réalité » Changer incrimine tout à la fois. L’affrontement à nos valeurs
et préjugés, au monde extérieur et de ce que d’autres penseront de nous. Et
pour ceux qui vous aiment, continueraient-ils à vous aimer si vous changez de
direction ? Votre décision de changer fait-elle que d’autres en
souffrent ? « L’Indésirable arrive quoi qu’il soit. Pour ceux qui ne
changent pas et pour ceux qui changent » Alors, il n’y a pas d’excuses,
changez !
La beauté se doit toujours de remonter le moral. Et qu’en
est-il de cette beauté si immense ? Coelho nous révèle que « ce qui
importe, ce n’est pas la beauté extérieure, mais la beauté intérieure. »
Nous devons pour cela travailler plus pour la beauté intérieure et son élégance,
une fois ceci terminé, le reflet se fera à l’extérieur d’où la vision globale
et parfaite de notre apparence : la beauté extérieure. « Les yeux
sont le miroir de l’âme et ils reflètent tout ce qui semble caché. » Pour
ce qui est du beau nous voulons toujours refléter à ceux dont tout le monde
dit : « qu’il est beau ! » Du coup, on change notre apparence,
notre façon de voir la beauté en oubliant que la beauté réside dans la
différence. Le blanc fait apparaître le noir, le noir à son tour. « On ne
peut pas imaginer une girafe sans long cou ou un cactus sans épines » De
la même façon, nous ne pouvons pas imaginer une femme sans son caractère de
femme. Ainsi va la vie, nous sommes faits du souffle de la différence. Arrêtez
de vous plaindre du fait que l’Amour n’a pas frappé à votre porte ! L’Amour a
certes frappé, mais vous n’avons pas eu la conscience d’ouvrir sous prétexte
que vous nous ne sentez pas assez « prêts » pour le recevoir. Et
pourtant, vous étiez déjà prêts.
Un garçon qui devait partir cette nuit, dira qu’il n’a jamais
su quelle direction prendre. Il n’y a pas de réponse car la question elle-même
est un piège. Ce piège qui poussent les humains à lire ceux qui avaient
affronté les défis et prennent ces écrits comme des savoirs absolus. Ils créent
ainsi des lois qui obligent tout le monde à accepter ce qu’ils croient être la
raison de l’existence. Le respect des mystères de la vie doit être un fardeau
pour un voyageur. Et celui qui avance doit avoir comme seul et unique repère
l’Enthousiasme, ce doux mot qui pénètre le secret de l’âme.
Cette femme qui n’est plus jeune et qui prédit que l’Amour
n’a jamais voulu parler avec elle. Le Copte lui souffle le secret :
« Pour que nous entendions les mots de l’Amour, il faut le laisser
s’approcher » En effet, nombreux sont ceux qui ne laissent pas l’Amour se
mettre à côté d’eux. Paulo Coelho nous apprend sur ce passage que l’Amour ne
peut pas être séduit définitivement par la soumission, le pouvoir, la beauté ou
la richesse. Ou fut-ce aussi des larmes ou des sourires au pire des cas. « Le
véritable Amour est celui qui séduit et qui ne se laisse pas séduire. »
L’Amour ne doit pas être forcément réciproque (cela surprendra sans doute plus
d’un), le désir d’être aimé n’existe pas. Nous devons seulement nous préoccuper
d’aimer ou de faire l’exercice d’aimer. De se le contenter et de n’attendre
rien en retour. « Mais les personnes qui aiment en espérant être aimées en
retour perdent leur temps. » L’Amour, ce n’est ni un troc ni un échange,
c’est un pacte de FOI.
Et qu’en est-il de ceux qui croient que le destin est déjà
tracé ? Ceux qui se disent qu’ils ne peuvent plus revenir en arrière et
effacer leurs mauvaises empreintes ? Retenez que les insultes d’un
mendiant à qui vous avez refusé une pièce n’est rien d’autre que sa manière de
communiquer. Les gens vous décourageront toujours lorsqu’ils sauront qu’ils peuvent
atteindre votre âme. Pour les éviter, souriez et faites preuve de courage, à
partir de ce moment ultime, ils ne pourront que donner à votre corps un coup
ultime, mais ils ne pourront pas détruire votre âme. Saluez-les de manières
différentes tous les jours. Réinventer la roue. N’ignorez personne ! Comprenez
par-là que votre bonjour n’est pas un acte de salutation, mais une manière de
bénir les gens qui vous entourent. Il est important que vous soyez en vie quand
tout semble perdu, quand la menace se pointe à l’horizon. Développez l’innocence
d’un enfant et prenez chaque jour comme une nouvelle expérience et faites-en
quelque chose de nouveau. Ne vous culpabilisez pas et faites tout comme si
c’était votre premier jour sur terre.
Et l’épouse d’un commerçant posa une question au Copte,
« Et parle-nous du sexe »
Le sexe ne devrait pas être uniquement une partie de plaisir
et de jouissance à l’être tant aimé. « Quand les corps s’unissent, il n’y
a pas de sexe, seulement du plaisir » Le sexe va au-delà du plaisir. Se
laisser aller signifie « J’ai confiance en toi » Donc laissons-nous
aller sur le chemin de l’abandon et retrouvons-nous au foyer pour fêter la
victoire. Recevoir est un acte d’amour au même titre que celui qui donne. Le
cœur qui reçoit a la même attirance et la même température que le cœur qui
donne, sinon il n’y aurait pas eu don ni acceptation. Tout est permis si tout
est accepté. L’Amour n’est qu’une forme de liberté. Il ne parle qu’un seul
langage : LA LIBERTE !
Ceux qui étaient séparés quand ils voulaient être unis prennent
comme témoin LE TEMPS. Cette chose rarissime et longue, cette puissance absolue
et éphémère. Mortifère. Cet outil incommensurable. Qu’est-ce les survivants
devront dire à leurs proches une fois sortie d’une bataille ? Ils auront
sans doute l’obligation de partager dixit Coelho. « Celui qui ne partage
pas avec les autres les joies et les moments de découragement ne reconnaîtra
jamais ses qualités et ses défauts. »
Le seul défaut que l’humain a commis jusqu’ici c’est de
plaire à tout le monde. Or ce sentiment détruit l’Amour et trahit notre pacte
envers ce dernier. « Seul est aimé et respecté celui qui s’aime et se
respecte » N’essayons pas de plaire à tout le monde. « Et ce n’est
pas une preuve d’amour envers la communauté. C’est la preuve que l’on ne s’aime
pas. » L’amour n’a pas de prix, donc ne cherchez pas à être aimé à tout
prix. Seuls sont matures ces personnes qui librement changent de direction
quand la vie l’exige.
Et le Copte fit l’exercice de l’élégance. Il sourit pour
répondre à la question de la jeune fille. L’élégance est une partie visible de
l’âme. Plus la beauté intérieure est élégante, plus elle se reflète à
l’extérieur pour être admirée par les humains. Donc en réalité, l’élégance
n’est pas la qualité extérieure, mais celle intérieure. Combien de personnes
passent plus de temps à travailler l’élégance pensant qu’elle ne serait visible
que par l’orifice extérieur ? « L’élégance est atteinte quand tout
est le superflu est écarté et que nous découvrons la simplicité et la
concentration. » La simplicité est dans l’élégance et vice versa. Les
choses les plus simples de la vie sont les plus extraordinaires du fait de leur
simplicité. Alors pour atteindre l’élégance, il faudra travailler la beauté
intérieure, et pour atteindre la beauté intérieure, il faudra travailler la
simplicité. Soyons simples !
Paulo Coelho s’interroge sur le qualificatif donné au travail.
Ceux qui le qualifient comme un acte d’aliénation devraient en effet le diviser
en deux parties. Travailler pour le gain et de quoi subvenir à ses besoins et
travailler uniquement pour travailler. Atteindre le plaisir de l’âme. Le
premier est fait par obligation et on retrouverait d’énormes difficultés à
s’épanouir. Et pour le deuxième exemple, l’épanouissement est plus facile à
retrouver chez celui qui aime ce qu’il fait en essayant de remplir chaque
minute avec dévouement et amour des autres. Aimons d’abord ce que nous faisons
et travaillons notre épanouissement. « A travers le cadeau, tu permets que
les autres puissent t’aimer. Et tu apprends à aimer les autres à travers ce
qu’ils t’offrent. »
Une question se pose. Et pourquoi certaines personnes réussissent-elles
mieux que d’autres ? Parce qu’elles prouvent d’abord leur amour aux
autres. Ces personnes n’éprouvent en réalité pas de peine à partager ce
qu’elles ont afin de voir d’autres s’en réjouir. Elles laissent briller les
autres même si le fondement de leur victoire dépendait d’elles. Laissez briller
les autres ! Ils vous en seraient reconnaissants car leur pouvoir est
puisé à partir de votre puits de bonheur. « Il sera possible de voir les
fruits de ce qui a été partagé avec générosité »
Ceux qui ne partagent pas, ne connaitront pas le succès ou
presque. Il n’est pas en effet une fin en soi mais une conséquence. Il est
important de laisser le temps se construire. Donner du temps au temps. A force
qu’il s’étiole, ignore les vagues d’échecs et embrasse celles de la réussite. Les
palmiers doivent pousser en douceur. Ils ne pousseront en bruit que s’ils ont l’intention
de raser la forêt. « Tant que le blé est encore au four, on ne peut
l’appeler pain » Ainsi on connaît le succès qui est différent de la
manière dont on le présente. Le succès dixit Coelho, « c’est pouvoir aller
se coucher chaque soir l’âme en paix. »
Et qu’en est-il de l’anxiété ? Et un homme qui entendait
les chants guerriers monter de l’autre côté des murailles, et qui avait peur
pour lui et pour sa famille, posa la question au Copte. « L’anxiété n’est
pas un défaut » répond le Copte. Nous devons laisser l’imprudence avoir
accès à nous. Trop de prudence tue la prudence et engendre la vulnérabilité. L’excès
de prudence détruit l’âme et le cœur, parce que vivre est un acte de courage. « Et
un acte de courage est toujours un acte d’amour » Et à travers cet acte
d’amour on peut éloigner l’anxiété. Pourquoi d’ailleurs avoir peur de ces
phénomènes qui nous transforment en esclaves ? Pourquoi se faire des
soucis si l’on comprend dès lors qu’ils ne disparaitront jamais. La grande
sagesse de la vie, c’est de comprendre que nous pouvons être les maîtres de ces
choses qui nous font tant de mal.
Et un jeune homme demanda : « Parle-nous de ce que
l’avenir nous réserve. » Paulo Coelho nous avertit : « Nous
savons tous ce qui nous attend dans l’avenir : l’indésirable. » Cette
bouffée nous impose de regarder le passé lorsque nous sommes dans les moments
de tristesse. Conscient de cet acte, chaque pas devient une victoire. De là, on
considère les pauvres comme une issue positive. Ils seront là pour que les
humains puissent révéler leur vertu de charité. « L’Amour n’a pas besoin
d’être compris. Il faut seulement le manifester. »
Le Copte s’adonna à l’exercice de la loyauté. Et qu’en est-il ?
La loyauté semble être « un magasin de vases de porcelaine très précieux,
dont l’Amour nous aurait confié la clef. » Face à une blessure qui nous
est infligée ou un mal qui ne saurait être réparé, le meilleur conseil qu’on
peut se donner c’est de balayer les débris et les jeter à la poubelle, parce
que ce qui a été brisé ne sera jamais plus comme avant.
Le manuscrit retrouvé est un livre symbolique. Paulo Coelho
nous parle des « armes dont nous devons nous servir quand tout sera perdu. »
La loyauté fait l’affaire. Quand il y a la loyauté, les armes sont inutiles. Ecartons
nos valeurs qui nous rendent faibles. L’égo, la forteresse, la jalousie. Un
sage qui désire fragiliser quelqu’un, fera en sorte qu’il se croie fort. Ainsi
il provoquera plus fort que lui, tombera dans le piège et sera détruit. Evacuant
les peines et les souffrances. Elles nous causent tant de mal. Pourquoi ce
serait d’ailleurs un fardeau de traîner ce poids avec nous ? Soyons
loyaux ! « Le vrai héros n’est pas celui qui est né pour les hauts
faits, mais celui qui a su au moyen de petites choses, construire un bouclier
de loyauté autour de lui. » On peut retenir par-là que la loyauté ne peut
être obtenue en imposant la force, la peur, l’insécurité ou l’intimidation.
Un homme jeune dans l’assistance survient de nulle part et
posa une question qui est pourtant d’actualité. « Et qu’en est-il des
ennemis ? » « Les vrais sages ne se lamentent ni pour les
vivants ni pour les morts » Les ennemis seront toujours sur notre route. Nous
rencontrerons tous des rivaux dans tout ce que nous ferons. Mais les plus
dangereux seront ceux dont nous croyons qu’ils sont nos amis. Les ennemis les
plus redoutables sont ceux qui nous sont proches. « La plus grande douleur
sera provoquée par ceux que nous considérons comme exemple pour notre
vie. » Mais le véritable sage ne se lamente pas comme le dit Coelho, il
s’engage, plonge et dévore sa proie. La vie nous met devant des situations que
nous devons affronter. Il nous faut simplement les affronter et c’est tout.
Sortir de sa zone de confort et se libérer. Se battre pour ses idées devient
très intéressant si cela se limite sur le partage d’idées. « Si quelqu’un
t’affronte pour des idées ou des idéaux, approche-toi et accepte la lutte,
parce qu’il n’y a pas de moment dans la vie où le conflit ne soit présent.
Paulo Coelho nous interdit de lutter par la force, par l’arrogance ou à cause
de la provocation. La véritable lutte ne se fait pas par la poussière, elle se
fait calmement. « Si quelqu’un vient seulement te provoquer, nettoie la
poussière de tes chaussures et passe ton chemin. Lutte seulement pour ceux qui
le méritent. » Ceux qui nous forcent pour accomplir les tâches quotidiennes
et qui nous critiquent ne peuvent pas porter la casquette d’ennemis. Ils nous
aident à accomplir notre mission en y mettant le maximum de sérieux. Ils
mettent notre courage à l’épreuve. Ceux qui sont présents, qui souvent
choisissent la casquette « d’amis », sont nos ennemis. Car ils
mettent à l’épreuve notre faiblesse.
« La nuit était tombée complétement. Le Copte se tourna
vers les religieux qui avaient tout vu et entendu et il demanda s’ils avaient
quelque chose à dire. Les trois acquiescèrent de la tête. »
abdoukhadre2011@gmail.com
Online casino site ᐈ Casino site ᐈ Casino bonus for bordello
RépondreSupprimerThe site is all about providing a safe gaming experience for all types of players, Live casino is a new online casino 카지노사이트luckclub with many features.