dimanche 21 juin 2015

Extinction du sentiment de l'importance de SOI



Le sentiment est au cœur de l’éveil. L’éveil : ne pas observer l’aboutissement de la recherche spirituelle, il est au cœur de chaque instant, il peut marcher dans l’insouciance mais il œuvre au repos. Il n’y a rien à faire pour être ce que l’on est. 

Cesser de vouloir devenir et soyez.
Humain est le mot que nous utilisons en attendant de réaliser que tout est Dieu. Pour être sans intention, il s’agit de n’en avoir aucune : pas même celle de ne pas en avoir. L’espoir : la pire et la meilleure chose qui soit. Grâce à l’espoir nous survivons. À cause de l’espoir nous nous coupons de ce qui est. Source inconnue : respecter le secret des mystères. Le moindre espoir que la vie soit autrement que ce qu’elle est la réduit et la ternit.

Constante dans la vertu et de sa recommandation. Constance dans les faits. Constance dans tout ce qui bouge. Constance dans la constance...Lieu de mémoire et de revivification pour celui qui croit à la lumière intérieure. La conviction véritable ne se réalise que sur la base profonde d’une réflexion. Pas de comptes rendus, pas de confession. Juste libérer !

La véritable force de stabilité et de tranquillité de soi et de son âme demeure dans l’ataraxie. Au cœur du doute, la connaissance existe. La solitude s’accorde au silence et libère ainsi l’égo. SILENCE ne serve pas de repères et ne permet pas non plus une évasion. Il est une extrême forme de liberté.

La dévotion aux actions constitue une lumière DIVINE et sculpte la meilleure sépulture de l’EGO. Il l’enterre ainsi vivant. La croyance aux actions en amont, réveille la sensation de bien faire sans encourir au respect du danger. On obtient ainsi la certitude du cœur et de ce qui l’entoure. La naissance et la mort. La création d’une œuvre est la polisseuse de l’âme. Le travail intellectuel. L'errance et la vue. 

La solitude, une extrême forme de liberté !

Nous nous précipitons ardemment vers ce qui est pourtant déjà acquis. On tente de nous redonner sur ce fait une autre élégance alors que celle-là était déjà acquise. Avoir pour seul et unique guide l’Enthousiasme. Respectant ainsi ses Mystères et ses Signes. Son chemin est beau et son fardeau léger. Mais le véritable Enthousiaste c’est celui qui séduit et ne se laisse jamais séduire.

La possibilité d'accéder d'un bond prodigieux à une conscience plus élevée est maintenant là. Le rocher à son tour se vêt de verdure. L’entrepôt se vide à peine rempli. Hélas, petit à petit le quotidien émousse et sculpte cette sensibilité qui nous est commune. Ravivée aux choses et aux êtres leur pouvoir de liberté. On renferme tous cette fente qui momentanément avait élargi notre vision.

C’est comme lorsque l’on construit sa demeure et que l’on n’est pas sûr de la finir et d’y habiter, alors chaque pierre posée devient sa propre fin, l’acte de construire, son propre but contribue à sa pure vérité : la libération, la liberté. La libération de l’âme, l’ultime vérité absolue.

Ce corps que je vêts, nourris, sculpte, soigne, caresse avec tendresse, retournera à la terre et à sa sève. Il sera outragé, retourné et dénaturé par les termites. Il sera manipulé comme un avant-gardiste. C’est pour cela qu’on l’aime : c’est pourquoi je le vêts, nourris, sculpte, soigne et caresse avec tendresse.

Scruter l'abîme et repérer cette turpitude destinée à être vaincue, tuée et enterrée vivante. Savoir que jamais cette béance ne sera comblée. On vit dans un long et éternel recommencement, celui de la pétrification. A peine remplie que cette coupe se vide. Condamnés nous sommes dans le vide, cruel espoir d'hier et d'aujourd'hui. Crainte du lendemain.....

Cadenasser nous sommes à aller vers autrui, condamnés vivants mais morts. Condamnés sommes-nous ? A rester démunis mentalement et psychologiquement. Rester et être... Dans le flou… Souhaitez-vous vous sentir vivant ? Méfiez-vous de ces énergumènes qui ne sont célèbres que par leurs nombres de crimes. Le Sénégalais en quête d'estime me confia qu'on est trop présent. On est dans le prisme du vacarme de telle sorte qu’on est obligé de faire cour au bruit pour être silencieux.

Se déchirer et ne pas observer la césure entre NOUS et le SILENCE, aussi criminel que ce soit… Tenir le regard et ne pas rompre le combat à la moindre incertitude.

Faire l’expérience de la perte est toujours douloureux car nous avions cru en l’acquisition. Le ravin, les habitants de la montagne, tout autour. La viscache des rochers. Du seul fait qu’on ait conscience des motifs qui sollicitent notre action : notre extrême forme de liberté. 

Endurer d’une belle endurance. Endurer l’endurance. Toutes ces choses jusqu’à l’extinction du sentiment de l’EGO, de l’importance de SOI. Et, ce jour-là on n’endure plus rien, car le MOI qui endurait est mort. Sommes-nous condamnés à être libres ?

abdoukhadre2011@gmail.com

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