samedi 10 octobre 2015

Après avoir tant sués et retournés conquérir leurs terres..., on leur a rétorqué...que le pays où ils se trouvaient appartenait à l’HOMME BLANC.



Changer la manière de nous voir à travers le visage de l’Occident. Changer les lunettes. Vivre pour nous et par nous-mêmes. La réflexion se passe ici. Bâtir les rênes de l’Afrique selon les intérêts des nôtres. Nous les Nègres déclarons que nous voulons la liberté non pas financière mais intellectuelle et psychologique car quiconque accède à la liberté intellectuelle accède aux secondes près à celle financière, démocratique et politique.

La liberté intellectuelle, rien que cela. Sinon nous choisirons la mort. Ils avaient fait appel à NOUS, voici quelques années à peine, pour aller libérer leurs pays, pour aller nous battre à trois mille lieues d’ici et d’ailleurs, en Europe, pour sauver la civilisation de Molière et CIE. Et pour offrir la liberté et la démocratie aux autres peuples du monde. Du siècle des lumières jusqu’à la libération de la France. De l'occupation nazie, de la fin du régime de Vichy et de l'établissement du gouvernement provisoire de la République française, nous fûmes de superbes guerriers, mais après tous nos morts, après tout le sang que nous avons versé, certains d’entre nos survivants sont rentrés dans leurs pays respectifs, en Amérique, dans les Indes occidentales, en Amérique centrale et en Afrique où ils continuent toujours de vivre dans la précarité et dans la catastrophe.

Après avoir tant sués et retournés conquérir leurs terres laissées en rade durant plusieurs décennies, on leur a rétorqué ce qu’on leur avait déjà dit dans le passé, à savoir que le pays où ils se trouvaient appartenait à l’HOMME BLANC. Quelles opportunités, sinon celles de la domesticité, s’offrent à vous quand vous vivez au contact des hommes blancs ? Parce qu’ils vous ont bien dit qu’en Amérique, en France, et sous le gouvernement de la Grande-Bretagne, vos chances sont limitées dès que vous entrez en concurrence avec des Blancs.

Nous disons que la guerre n’est pas encore finie. La guerre idéologique et psychologique non ! Elle doit continuer ; si ce n’est qu’elle n’aura plus lieu en France ou dans les Flandres, mais qu’elle se jouera sur les plaines africaines. C’est là que nous déciderons une fois pour toutes, dans un futur proche, si les Hommes Noirs sont destinés à rester des serfs, des cerfs-volants et des esclaves ou s’ils doivent être des HOMMES LIBRES. 

abdoukhadre2011@gmail.com

2 commentaires:

  1. Bien réfléchi. En tout cas, cela ne va pas être une mince affaire. Nous vivons toujours du traumatisme et des séquelles qu'ont laissés d'abord l'esclavagisme, puis la conquête coloniale, ensuite la colonisation et enfin le néocolonialisme. C'est laborieux!

    Seulement, ce qui me donne personnellement espoir demeure la toute petite partie parmi nous qui a cette conscience "panafricaine" des responsabilités. Un jour viendra, peut être, la majorité atteindra cette conscience par procuration.

    Continue courageusement de nous faire ces réflexions. Bien des choses!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Exactement M. Barro. Il suffit dès lors qu'un "petit" panafricain accède au pouvoir pour observer une rupture radicale avec les vieilles méthodes de pensées et d'agir. Mais bien évidemment, la matière nouvelle ne peut se faire qu'avec des rudiments vieux.

      Supprimer