LE SENS DE L’EXIL : Eclaircir les idées reçues sur le
Mouridisme.
Chapitre 2 : Tout mouride est un citoyen et est obligé de
participer au développement de sa nation
1) Eriger la doctrine de Serigne Cheikh Sidyl Mokhtar Mbacké
comme référence.
2) Bien comprendre le sens des mots du Président la
république Macky SALL.
Nous sommes en 1926. Les autorités coloniales, après avoir
tout tenté contre Serigne Touba : déportations, tortures, exils,
résidences surveillées, surveillances intenses, non autorisation de visites, se
retrouvent avec un gros dilemme : le FRANC est en chute libre. Alors
l’administration se mit à demander des contributions aux membres du Comité
consultatif des Affaires musulmanes de l’Afrique Occidentale Française (AOF).
Ce comité fut créé en avril 1916 et Cheikh Ahmadou Bamba en
fut nommé membre. Néanmoins, il ne participa à aucune des réunions (à ma
connaissance). C’est ainsi que le Cheikh leur donna la somme de 500 000
Francs, ce qui était un montant considérable à l’époque. Et il fut ainsi pour
l’Assemblée Nationale qui vota un budget d’1 MILLION de francs qui devait être
la part de la colonie, et le total des dons fut de 3 860 000 Francs
environ.
Il faut noter que le fait qu’il ne participa point aux
réunions du conseil, mais qu’il fit ce don de bon cœur ne permettait plus
douter de sa bonté, de son dépassement et surtout de sa citoyenneté. Dans un
rapport de 1926, le commandant de cercle du BAOL (région de Diourbel)
écrit : « On a rappelé que plus haut le versement de la somme de
500 000 Francs qu’il (Serigne Touba) a offerte spontanément et sans
affectation à la contribution volontaire pour le relèvement du Franc. »
Alors peut-on reprocher au Chef de L’Etat que les Marabouts
sont des citoyens à part entière ? Cet acte de citoyenneté n’est malheureusement
pas bien compris dans un pays ou les mots blessent et que la religion doit être
manipulée et trier minutieusement. Les chercheurs et les beaux esprits fuient
le débat d’idées sur la religion et se contentent d’observer et de traiter
d’autres sujets comme pour fuir à la réalité et combler le gap pour être
tranquilles et épouser ainsi la voie de la masse.
La religion et les confréries restent et resteront tabou chez
nous.
Ayant bien compris le sens fondamental, le Calife Général des
Mourides est dans une dynamique de revivification des actes de Serigne
Touba : il débloqua 1 milliard de Francs CFA lors des récentes inondations.
Notons aussi que sous les temps de Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké, les 50
km de Chemin reliant Diourbel à la grande gare de Touba devaient revenir,
globalement, à 10 millions de Francs OR à la communauté Mouride.
Le gouverneur CADRE dira à cheikh Moustapha : « Vous avez
fourni énormément de moyens dans la construction du chemin de fer, vous allez
vous attaquer à la mosquée qui sera érigée sur un terrain qui ne vous
appartient pas et le futur propriétaire pourrait détruire votre construction.
Je vais octroyer un bail emphytéotique de 99 ans ». Cette opération va couter
au Khalife général des mourides 5 000 000 francs qu’il a réglé au comptant. Les
clauses du bail prévoyaient de renouveler le contrat après 49ans.
Avant de la renouveler une seconde fois le Sénégal avait
acquis son indépendance. Le terrain appartenait ainsi à l’Etat indépendant du
Sénégal.
D’ailleurs, les autorités coloniales, bien que détestant les
Mourides et leur idéologie, acceptaient tant bien que mal à donner leur avis
sur le poids économique de la Muridiya. « S’il est possible de regretter
d’avoir laissé se constituer cette puissance mouride qui pourrait
éventuellement être une source de difficultés, il faut constater qu’au point de
vue économique, l’action du Mouridisme a puissamment contribuer au
développement si accentué de la production agricole dans la région du BAOL.
N’est-ce ce qui constitua le projet énorme de KHELCOM sous le règne de Serigne
Saliou ?
abdoukhadre2011@gmail.com
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